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#5 Yamas et Nyamas, Le Dev Perso Version Yoga

Épisode cinq du podcast je n’ai pas le temps .

Dans cet épisode, on va parler des Yamas et des Nyamas, expliquer ce que c’est dans la philosophie du yoga et de quelle manière on peut les utiliser comme outils au quotidien pour se faire du bien et faire du bien aux autres par la même occasion.

Se faire du bien, ça peut se faire avec des actions : une activité sportive, un massage, prendre un bain, une lecture, aller prendre un verre avec avec des amis…

Mais cela peut être aussi des choses un peu plus intellectualisées et surtout cela peut se vivre au quotidien sans que ça nous prenne du temps car c’est bien de cela dont on parle dans ce podcast.

Les Yamas et Nyamas sont des principes de vie à appliquer sur son tapis mais également en dehors de son tapis dans sa vie.

Ils viennent des Yoga Sutras et date d’il y a trèèèès longtemps. Ils sont attribués à Patanjali et sont les textes fondateurs du yoga moderne. Il y a toute une une histoire très jolie autour de ce texte.

Je vous en parlerai si ce sujet vous intéresse.

Les Yoga Sutras nous parlent de 8 voies du Yoga et les Yamas et Nyamas sont les deux premiers principes de ses huit voies du Yoga.

Les Yamas sont les principes de vie en société tandis que les Nyamas sont plutôt des lignes de conduite personnelle ou des règles éthiques de comportement.

Il y a ensuite :

  • les Asanas, c’est la pratique des postures de yoga
  • Pranayama, la respiration
  • Pratyahara, qui serait traduit comme le contrôle de ses sens, pour ramener notre attention vers l’intérieur
  • Dharana, la concentration.
  • Dhyana, la méditation.

Même si c’est un texte qui date maintenant de plus de 2000 ans, je le trouve vraiment ultra moderne et tellement d’actualité.

Le but de ses yamas et nyamas sont de nous aider dans notre relation avec nous-mêmes et avec les autres. Ce que je vous propose aujourd’hui ne s’agit pas de traduction littérale mais plutôt d’interprétation plus abordable, plus facile et plus moderne. Ce sera vraiment une manière plus simple pour se les approprier.

Les Yamas

Il y en a cinq. Ce sont des règles éthiques de comportement avec son environnement et les autres. C’est un peu une morale universelle des principes de vie en société.

  • Ahimsa peut être traduit par la non violence. C’est en tout cas comme ça qu’on l’interprète le plus généralement. On peut également l’interpréter comme ne pas blesser ou ne pas nuire. La non-violence c’est la non-violence en pensée, en parole et en action. C’est avoir un comportement respectueux envers tout ce qui vit. C’est la compassion pour soi-même et tous les êtres vivants. C’est aussi le principe utilisé pour respecter tous les êtres vivants, animaux et végétaux. D’ailleurs, l’écologie, le végétarisme font partie de ce principe. Chacun interprète ensuite le respect d’autrui à sa façon. Ahimsa, c’est d’ailleurs le principe que Gandhi utilise pour mener son combat pacifiste. Je peux dire que j’utilise Ahimsa en essayant de ne pas être destructrice envers moi, de ne pas me nuire moi-même, de ne pas être violente envers moi dans mes pensées ou par mes mots et finalement pareil avec les autres. Ca peut être aussi de la non-violence avec son corps en l’écoutant, en prenant soin de lui, par le sport, le yoga, l’alimentation, les soins beauté, les massages, peu importe ce que tu mets derrière cette cette étiquette, prendre soin de son corps c’est Ahimsa. Ça peut également être exprimer son amour envers soi et envers les autres.

  • Satya est souvent traduit par l’honnêteté, la sincérité, la véracité. C’est être vrai en toute circonstance, voir les choses telles qu’elles sont sont passés, pas par le filtre de nos préjugés. C’est dire la vérité sauf si cette vérité peut blesser inutilement quelqu’un d’autre, ça c’est une nuance que chacun s’autoriser à appliquer ou pas. C’est vivre dans la franchise de ses pensées, de ses paroles et de ses actes. Comment prétendre être vrai et honnête avec les autres si on est ne l’est pas envers soi-même. Quand je pratique mon yoga, j’essaie d’être vraie, d’être juste dans mes capacités physiques. J’essaie également d’être vraie et honnête avec mon entourage. J’essaie de dire ce que je pense sans chercher à blesser. Voilà comment je peux appliquer le principe de Satya au quotidien.

  • Asteya est considéré comme le non-vol ou l’abstention de s’approprier indûment les biens d’autrui. Ça peut être également ne pas envie ce que possède les autres sur le plan matériel ou sur le plan immatériel. Sur le plan immatériel, c’est, par exemple, ne pas envier une qualité physique, qu’une nana soit mieux gauler que soi par exemple. Asteya c’est également ne pas prendre ni désirer ce qui appartient à quelqu’un d’autre ou que nous n’avons pas gagné nous-mêmes par un effort, ne pas s’accaparer des objets, des idées, des concepts. Il y a vraiment une différence entre le fait de voler, une idée, un concept ou s’en inspirer. On peut aller un peu plus loin dans cette notion de Asteya dans le fait de ne plus conserver des objets dont nous n’avons plus besoin, car nous en privons finalement quelqu’un qui en aurait lui vraiment l’usage. C’est maîtriser notre désir de posséder. On peut également parler d’Asteya dans le fait de ne pas voler du temps à quelqu’un quand on arrive en retard ou quand on est un peu trop bavard, on vole du temps à quelqu’un. Donc vraiment cette notion peut être vécue au quotidien avec ses différents exemples mais peut-être que vous vous en aurez d’autres dans votre vie.

  • Brahmacharya. avec celui là, ce qui est marrant c’est qu’on voit dans les premières tarductions, qu’il est traduit comme le contrôle de ses pulsions sexuelles. Je reprends pour vous expliquer la phrase de MARINE CHAPON qui est prof de yoga qui dit que “traditionnellement ce terme faisait référence à la conservation de son énergie sexuelle dans le but de l’utiliser pour avancer dans son chemin de éveil spirituel. En réalité cette définition est un peu réduite pour ne pas dire un peu éronnée. , Brahmacharia signifie en effet littéralement, attitude ou comportement menant à un brahmane, donc si on devait appliquer le principe de Brahmacharia dans notre vie moderne, ça serait réduire les pulsions excessive, ça serait plutôt utiliser notre énergie avec sagesse.” Finalement plus on est modéré, plus on a d’énergie. L’idée serait de choisir vers quoi on souhaite diriger notre énergie, ne pas faire de choses inutiles et ne pas brasser de l’air pour rien.

  • Aparigraha peut être traduit comme la non-possessivité ou l’absence de désir d’acquérir, c’est une notion de détachement. C’est ne pas avoir un esprit de possession. On peut l’imaginer comme neutraliser son désir d’accumuler, d’accumuler juste, de cultiver la simplicité, de réduire ses besoins et ses envies, peut-être par des méthodes plus minimaliste. Par exemple le minimalisme fait partie de ce principe.

Les Nyamas

Les cinq Nyamas concernent plutôt des choses qu’on ne doit pas faire. C’est un peu des restrictions de conduite. Les Nyamas nous incitent à entreprendre des pratiques positives et constructives et mettre en œuvre des choses pour transformer notre vie. Ce sont vraiment des lignes de conduite personnelle, c’est le style de vie qu’on mène ou le comportement qu’on a envers nous-mêmes.

  • Saucha est traduit par la pureté, la propreté, la purification. L purification peut être externe ou interne. On peut nettoyer autant son corps que son esprit. Avec le yoga, grâce aux postures, la respiration, la pratique méditative. Avoir des pensées pures ou utiliser différents types de nettoyage comme les kryas. C’est une forme de bien-être qu’on s’accorde à soi-même. Par exemple tous les jours j’aime prendre ma douche en conscience, me gratter la langue c’est quelque chose que je fais le matin.

  • Santosha est traduit par le contentement. Je dirais aussi que Santocha c’est la gratitude. C’est apprécié ce qui est déjà là, ce qu’on a déjà. C’est l’acceptation, la capacité de connaître la douleur comme le plaisir avec équanimité.

  • Tapas ! J’adore ce terme là, c’est la discipline, l’auto discipline, c’est l’utilisation discipliné de son énergie. C’est la concentration sur l’essentiel et par exemple, avoir une routine personnelle fait partie d’une autodiscipline et c’est clairement dans “tapas” que je vais chercher tous les matins ma motivation, ma discipline pour faire mes morning routine.
  • Svadyaya, dans sa traduction littérale moderne serait l’étude de soi et des textes conduisant à la connaissance du soi. Je dirais que c’est être capable de se remettre en question et ça c’est déjà pas mal je trouve 😅 Etre capable de se remettre en question et peut-être de développer sa spiritualité fait partie de Svadyaya. Chacun choisit de développer sa spiritualité de la manière dont il le souhaite. Le mot spiritualité n’a d’ailleurs pas la même connotation pour chacun de nous et donc forcément développer sa spiritualité ne parlera pas de la même façon à chacune des personnes et c’est complètement OK.
  • lsvara Pranidhana est, j’ai envie de dire, le plus perché de tous 😉. Je sais pas si l’a remarqué mais plus nous avançons dans les Nyamas, plus on va vers quelque chose d’un peu plus grand, de plus spirituel. Justement Isvara Pranidhana c’est la célébration du spirituel. C’est, pour le simplifier, reconnaître qu’il y a quelque chose de plus grand que ce soit, c’est exprimer ce qu’il y a de plus divin en soi. J’aime beaucoup cette expression qui dit “on est notre propre Dieu”. Oui on est notre propre maître. Pour moi Isvara Pranidhana c’est aussi lâcher prise. On ne peut pas avoir le contrôle de tout, on peut pas avoir le contrôle sur la météo, on peut pas avoir le contrôle sur un tas de choses. A un moment donné, faut lâcher parce que on peut pas tout contrôler.

Je viens de vous donner mes définitions des Yamas et Nyamas.

Ces 10 points ont été pour moi une véritable révélation quand j’ai découvert le Yoga, parce que j’ai trouvé ses principes ultra modernes quand on sait à l’époque à laquelle cela a été écrit. Si on cherche dans notre quotidien à appliquer ses principes, effectivement on a une vie plus douce et avoir une vie plus douce, ça fait du bien, ça nous rend plus cool, plus abordable, moins stressant, moins stressé. J’ai essayé de vous démontrer que ça peut être appliquée avec des actions simples dans notre quotidien. Ces actions ne nous prennent pas de temps et viennent vraiment nous nourrir à l’intérieur. C’est au profit de notre bien-être. Puis notre bien-être vient ensuite servir des choses beaucoup plus concrètes comme notre organisation familiale, professionnelle, pour notre productivité etc.

Donc si je devais résumer cet épisode, je dirais qu’on peut se faire du bien au quotidien par plein de petites actions qui nous aident dans notre relation avec nous-mêmes et les autres, en appliquant ces principes Yamas et Nyamas.

On essaie tant bien que mal mais on essaie quand même d’avoir une ligne de conduite par rapport aux valeurs qui nous tiennent à cœur, et finalement tenir cette ligne de conduite renforce notre bien-être, car nos actions sont alignés, elles sont justes pour soi et enfin, on prend conscience que ce sont toutes ces petites accumulations de toutes ces petites choses au quotidien qui vont créer un plus grand changement et une amélioration dans notre vie, dans notre état émotionnel, physique et psychique.

J’espère qu’avoir découvert ces principes aura éveiller en toi la curiosité d’explorer ses principes et pourquoi pas les mettre en place dans ton quotidien.

Je serais curieuse de savoir lequel a le plus retenu ton attention et lequel tu mettrai en place en premier. A bientôt.

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  1. Gotoyourfuckinggym says:

    Tapas mon pref avec du mojito😁