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#1 Tribulation d’une working girl

Je vous avoue que j’ai beaucoup de trac quand au lancement de ce podcast et de cette nouvelle aventure mais je sais que, de toute façon, ça se passera bien et que nous allons forcément ensemble grandir, découvrir et apprendre plein de choses.

Aujourd’hui on va parler de ma vie de Working girl avant et la vision que j’avais d’un Lifestyle business. Nous avons tous une vision de ce nous souhaitons pour avoir vie professionnelle accomplie et une vie de famille réussie pourtant notre envie de réussite professionnelle prend souvent le dessus sur notre vie perso, et bien plus encore sur le temps que l’on prend pour soi.

Cette façon de penser et ce style de vie a changé pour moi grâce à certaines prises de conscience que j’ai eu, notamment sur l’importance de prendre du temps pour moi.

Qui j’étais avant ? J’étais une femme ambitieuse où la réussite professionnelle n’était finalement que mon seul et unique leitmotiv. J’avais envie de réussir, envie d’indépendance, une grande envie de gagner de l’argent. Je redoublais d’efforts parce que j’étais une femme, puisque je considérais qu’être une femme c’était compliqué quand on parlait business, perspective d’évolution, poste à responsabilité … Donc vraiment j’étais cette personne qui se donnait à fond , qui prenait toute tache professionnelle comme une difficulté à surmonter ou une nouvelle épreuve de test. Je ne savais pas voir mon travail comme quelque chose de simple, d’agréable. Il fallait absolument que j’en bave, le travail avait vraiment cette connotation de labeur!

Je voulais réussir ma vie professionnelle. Je souhaitais acquérir des titres pour la reconnaissance et je souhaitais aussi bien évidemment avoir une vie privée presque parfaite.

Je voulais être sur tous les fronts et surtout je croyais vraiment (à juste titre) qu’être une femme c’était beaucoup plus difficile pour réussir et qu’il fallait que je me donne encore plus, qu’il fallait que je prouve encore plus !

Quand on pense le cliché, le travail, la voiture, la maison à la campagne, la petite vie parfaite et le labrador, c’était le genre de cliché que je voulais représenter. Je pensais que le travail allait me créer la vie que je souhaitais, que je m’imaginais, une belle maison, une grosse voiture, beaucoup de voyages, des vacances dans des lieux paradisiaques. J’étais convaincue que cette réussite professionnelle était ce qui allait m’épanouir. Comme si, cette réussite pro était mon seul facteur d’épanouissement dans ma vie, et je pensais vraiment que c’était le travail qui allait changer tout mon style de vie.

Tout ça fait que, je passais très peu de temps à la maison. Beaucoup de temps de travail. On passe plus de temps au travail qu’avec sa famille d’ailleurs, encore moins avec ses amis et on a une grande difficulté à se prendre en charge.

Je n’étais pas présente pour mes enfants, ni pour les emmener à l’école, encore moins pour aller les récupérer ou leur faire faire les devoirs. C’était toujours très compliqué parce que maman n’était jamais rentré suffisamment tôt.

Quand on m’appelait pour me dire que mon enfant avait de la fièvre et qu’il fallait que je vienne le chercher, ca me rendait dingue ! J’allais récupérer l’enfant et je râlais après l’enfant “mais enfin quand même tu n’aurais pas pu te taire un peu, tu vois je suis obligée de venir te chercher et comment je fais pour le travail”. J’en arrivais à culpabiliser mes enfants d’être malades.

Aussi je ne déléguais pas. Rien. Je voulais tout faire. Il fallait que tout soit parfait en plus.

Donc je passais les dimanches à préparer tous les repas de la semaine, à faire mon ménage, et finalement le seul jour qu’il me restait pour profiter, le dimanche, c’était dédié à des tâches ménagères et familiales que je ne faisais pas dans le plaisir puisque c’était une obligation.

Etre toujours speed, dans l’urgence, c’était vraiment ma manière de vivre.

“J’ai pas le temps” – j’ai pas le temps était ma phrase fétiche – j’ai pas le temps d’aller voir mes amis, j’ai pas le temps d’aller faire du sport, j’ai pas le temps de prendre du temps pour moi, j’ai pas le temps d’aller chez l’esthéticienne me faire épiler les jambes…

D’ailleurs j’étais accompagnée de personnes qui avaient aussi le même discours, qui étaient toujours en speed.

Petite anecdote très marrante que mes enfants m’ont fait remarquer à une certaine certaine époque, dès que je les levais, j’étais déjà en train de leur dire “Dépêche-toi” – “dépêche-toi de te lever” – “Dépêche-toi de déjeuner” – “Dépêche-toi de laver tes dents” – “Dépêche-toi de mettre les chaussures” – “Dépêche-toi de monter dans la voiture”. Et c’était pareil le soir “Dépêche-toi de finir de manger” – “débarrasse vite ton assiette” – “Dépêche-toi d’aller prendre ta douche” – “Dépêche-toi d’aller te coucher”.

Ma vie, et finalement, notre vie était à fond tout le temps. La manière dont je vivais impactait mes enfants 🤯 J’étais tellement convaincue que le travail m’apporterait une satisfaction personnelle que j’ai laissé le travail prendre cette place unique, cette place principale dans ma vie, que j’en avais oublié ce que c’était que de faire quelque chose que j’aime ou qui me passionne. J’avais oublié à quel point par exemple cuisiner était quelque chose que j’aimais. J’exécutais mes repas de la semaine le dimanche et je le visualisais comme quelque chose d’obligatoire, j’en avais perdu cette notion de plaisir.

Je subissais un agenda, un planning, un comble pour moi qui pensait être dans le contrôle de tout 😎. J’ai réussi professionnellement. J’ai eu le titre que je souhaitais avoir, j’ai eu les salaires que je souhaitais avoir, et plus je gagnais cet argent, moins ça me donnait de liberté et de flexibilité pour faire ce que j’aimais. Je n’avais pas le temps de pouvoir en profiter. Je ne m’épanouissais pas donc je changeais de travail régulièrement. Je n’avais pas compris que c’était ma vie en général qui ne m’épanouissait pas… Mon épanouissement professionnel était finalement rapide et ça retombait très vite, j’avais besoin de toujours aller chercher de nouveaux challenges. Je me concentrais uniquement sur mes points forts et je n’avais pas du tout le temps de développer de nouvelles compétences. Je restais sur mes acquis et à un moment donné j’ai vraiment eu cette impression de stagner, de ne plus pouvoir évoluer dans mon métier…

Finalement à force de frustration, de stress, d’urgence et d’insatisfaction, je suis tombée malade une première fois. J’ai vécu ça comme un épisode très banal du genre t’es malade, tu te soignes et hop c’est reparti. Puis je suis tombée malade une seconde fois et là je me suis dit “bon écoute ma poule, je pense vraiment que ton corps un message à t’envoyer, que tout ce travail c’est peut-être la fuite de quelque chose mais en tout cas ton corps t’envoie des messages!”

Il a fallu que je tombe malade deux fois pour comprendre que vivre de cette manière là dans cette recherche de la réussite constante et dans ce stress n’étaient peut-être pas ce qui me convenait. Alors je fais une petite parenthèse.

Bien évidemment, là j’expose ma vie et ma vision, ça ne veut pas dire que la même chose va arriver dans cotre vie 😉et retient que ce qui te parle dans ce que je dis.

Ce que j’ai appris grâce a la maladie c’est que, certes j’étais épanouie en travaillant, j’aime ça travailler et j’aime ça beaucoup travailler. Ça fait vraiment partie de moi. Mais ce que j’aime par-dessus tout c’est travailler en ayant un esprit libéré, sans stress inutile et obligation que je me donne. Je l’ai acquis en pensant à moi, en prenant du temps pour moi. Ça, ça change tout parce que mon temps de travail est toujours le même mais mon état d’esprit est complètement différent. J’ai appris que, faire quelque chose pour moi me permet de me sentir moins frustrée. Comme je me sens moins frustrée personnellement, je me donne encore plus au boulot parce qu’à aucun moment de la journée je me dis que je n’ai pas eu le temps de faire ça pour moi, je m’autorise un peu plus de liberté sur mon agenda personnel.

Je me rends compte aussi que la Terre continue de tourner sans moi. Alors ça,pour la nana qui aime tout contrôler, c’est très perturbant 😅

Voilà ce que m’a appris la maladie, que prendre du temps pour moi me permet de travailler en ayant un état d’esprit libéré, en étant moins frustrée et en me rendant compte que quand je suis pas là, les choses fonctionnent quand même, que je n’ai pas besoin d’être toujours là, je n’ai pas besoin de tout ce contrôle, pas besoin d’être tout le temps présente, je ne suis pas le centre du monde !

Vraiment, prendre du temps pour moi dans des journées très overbookées, ça me permet d’avoir une grande clarté d’esprit. Cette clarté d’esprit me permet de prendre des décisions, de faire les bons choix, de trouver des solutions, de visualiser des choses que je ne vois pas quand j’ai la tête

Etre plus détendue, ça s’en ressent dans le travail, ça s’en ressent aussi à la maison.

Aujourd’hui qui je suis ?

Je suis toujours cette personne qui aime travailler, beaucoup. Je suis toujours une femme ambitieuse avec l’envie de réussir, avec l’envie d’indépendance. J’ai besoin de gagner de l’argent (j’ai encore des valeurs avec l’argent et le travail à régler 🤦🏻‍♀️). J’ai envie et encore besoin d’être une vraie business girl, j’ai envie de réussir ma vie professionnelle et ma vie privée. J’ai encore envie d’être sur tous les fronts. Mais j’ai surtout découvert que c’était carrément possible de tout matcher ensemble, une vie perso bien saine et une vie professionnelle telle que je l’aime.

La clé pour moi ça vraiment était de prendre du temps pour moi et la maladie m’a aidé à comprendre ça.

Je ne te souhaite pas d’en arriver là du tout ! Je ne cherche pas pas non plus à faire du Storytelling à la con là “oh oh la la la pauvre elle était malade” – ce n’est pas du tout ce que je cherche. je veux juste exprimer l’importance de prendre du temps pour soi surtout et encore plus quand on a envie de réussir professionnellement. C’est pour éviter de passer par ces épisodes moins cool comme la maladie. Prendre du temps pour toi va te rendre beaucoup plus stable, moins frustré et savourer le meilleur dans ce que vous a à produire parce que oui tu vas être beaucoup plus productif.

Yl y a différentes manières de prendre du temps pour soi dans dans une vie bien remplie. Il y a prendre du temps pour toi une heure par semaine en ayant une activité, en faisant justement quelque chose que tu aimes ou qui te passionnes. Il y a aussi la possibilité de prendre plein de petites pauses dans une journée, le temps d’un thé, aller marcher de trois minutes avant ou après le repas, le temps de faire trois cycles de respiration, le temps de faire un message vocal à une amie… Le temps de prendre deux minutes pour toi dans une journée c’est possible. Puis 4 minutes, et puis 10 minutes et finalement tu peux te retrouver avec pleins de petits temps pour toi dans une journée qui te rendront beaucoup plus détendu, et te permettront d’aller beaucoup plus loin dans ton envie de réussir.

Si je devais résumer, travailler c’est bien, très bien, réussir, c’est plutôt cool, mais être épanoui c’est quand même le plus important et pour se sentir épanoui dans sa vie professionnelle il faut se sentir épanoui dans sa vie tout court. Ce n’est pas que le travail qui nous épanouit pleinement. C’est un ensemble d’éléments dans notre vie, notre vie ne se limite pas qu’à notre vie professionnelle il y a tout un tas d’autres choses à aller explorer, à faire, qu’on aime, qui nous passionne… Prendre du temps pour soi c’est s’autoriser un peu de flexibilité. Ça nous permet d’apprendre que la terre tourne très bien sans nous, qu’on peut déléguer ou qu’on peut remettre à plus tard, et que rien est grave.

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